Photo inra La Cage
La Cage (78)

La Cage (78)

Quelles performances sur le long terme des parcelles de grandes cultures biologiques ?

L’un des plus anciens dispositifs d’expérimentation en AB de l’INRA est dédié à la comparaison sur le long terme et dans les mêmes conditions pédoclimatiques de 4 modalités en grandes cultures :

  1. "productif", reflétant les tendances dans la région,
  2. "intégréé, avec un objectif de rendement réduit et la formalisation de règles de décision,
  3. "bio", avec une rotation sur les 4 ans de blé et de luzerne,
  4. "sous couvert végétal", utilisant la luzerne comme plante de service.

 

Photo inra La Cage
© © INRA

Depuis sa création en 1998 par l’UMR Agronomie de Versailles-Grignon, le dispositif a permis de mettre en évidence, pour la modalité bio, des rendements plus variables et la prédominance du problème de la protection des cultures, notamment vis-à-vis des adventices, et par ailleurs une réduction des nuisances environnementales sur les trois modalités alternatives par rapport à la modalité "productive".

Le dispositif s’oriente aujourd’hui vers l’étude des effets à long terme des cultures sur l’environnement, et plus particulièrement sur les sols. Ainsi, le projet ENBIO (Agences de l’eau, 2013-2018) vise à étudier et quantifier la variabilité des impacts environnementaux, dans une démarche de modélisation des cycles de l’eau, du carbone et de l’azote. Il existe en effet peu de données sur ce sujet en grandes cultures biologiques sans élevage.

Le dispositif sert également de support aux travaux d’autres unités et instituts, portant sur la qualité des sols, les endomycorhizes ou les vers de terre. Pour ces derniers, la modalité en AB se démarque par des abondances plus fortes dans tous les taxons, cette différence ne devenant marquante qu’après 15 ans de conversion.