DIS-BIO - Des incitations sociales et spatiales pourraient-elles être suffisantes pour déclencher la conversion et le maintien en AB ?

OBJECTIFS

Le premier volet du projet consistait en une enquête en ligne auprès des 4100 agriculteurs biologiques de la région Grand-Est. Les principales conclusions indiquent que :

• La confiance dans les institutions, la participation à des réseaux agricoles et la consommation de produits biologiques par les agriculteurs influencent de manière significative leur maintien en AB. 
• Les incitations spatiales (localisation dans une aire de captage) et la sensibilité environnementale ne semblent pas avoir d'impact.
• Les principaux freins sont d’ordre économique (rentabilité insuffisante, fin des subventions, coûts élevés) et structurels (organisation des chaînes d’approvisionnement). 

REALISATIONS

Au moment de l’enquête, les agriculteurs en grandes cultures ou en élevage étaient les plus susceptibles de réduire ou d’arrêter l’AB, tandis que ceux des autres productions végétales ou des exploitations mixtes étaient plus optimistes quant à l’avenir.
Un second volet du projet explorait l’engagement des consommateurs dans des démarches de financement participatif (crowdfunding), par une enquête nationale auprès de 1943 consommateurs français. Les réponses montrent que la volonté de contribuer est élevée, et que la proximité locale de l’agriculteur ou la présence d'une contrepartie sont particulièrement appréciées. Les personnes qui consomment des produits biologiques sont plus susceptibles de s'engager dans le crowdfunding et celles qui suivent des régimes alimentaires spécifiques sont plus enclines à soutenir des projets sans élevage. La volonté de payer un supplément de prix pour des aliments biologiques est également un facteur déterminant de la participation au crowdfunding. Ces résultats offrent des pistes concrètes pour concevoir des plateformes de financement participatif plus adaptées aux attentes des consommateurs.

Parmi ces résultats, trois pistes mériteraient d’être explorées plus en détails : l’analyse de la confiance envers les institutions et de ses impacts sur l’acceptabilité des efforts par les agriculteurs, une meilleure compréhension des motivations à s'engager dans l’AB et leur impact sur le bien-être subjectif des agriculteurs, et enfin étudier l’impact du changement climatique sur les décisions de maintien en AB et de conversion à l’AB.

Participants

Unités INRAE

• BETA, Strasbourg
• LAE, Colmar
• LAE, Nancy

Partenaires

• Agence Bio
• Bio en Grand-Est (FNAB)
• CNRS
• Chambre régionale d’agriculture Grand Est
• Univ. Paris Nanterre
• Univ. Strasbourg et IUT R. Schuman
• Univ. Reims
• Univ. Paris Panthéon-Assas