METABIO
Projets exploratoires

Projets exploratoires

Ces projets visent à développer les interfaces entre les différents champs disciplinaires, à encourager la prise de risques et à établir des preuves de concepts.

Dans ce dossier

Dans le monde agricole, la recherche de solutions complémentaires et/ou alternatives naturelles aux intrants de synthèse pour gérer la santé des plantes et des animaux se développe, en même temps qu’une approche plus précoce et plus globale des santés. Cette démarche est particulièrement en adéquation avec le cahier des charges de l’AB, dans lequel, les principes de base privilégient des approches plus intégrées pour minimiser les interventions curatives et tendent à valoriser les principes actifs naturels végétaux.

Le cahier des charges AB interdit les traitements à base d’hormones ou substances analogues en vue de maîtriser la reproduction. Toutefois, l’insémination animale est autorisée, bien que peu répandue pour les ovins et caprins en AB. Pourtant l’insémination artificielle donne la possibilité aux éleveurs en AB d’utiliser du matériel génétique issu des programmes de sélection (achat de béliers et boucs issus d’insémination artificielle, voire de contribuer directement à ces programmes.

Bien qu’actuellement fragile, la filière porcine sous cahier des charges AB présente des atouts pour son développement. La demande des consommateurs en produits porcins est forte, tirée par une diversité de produits transformés. Le porc étant omnivore, il peut valoriser de nombreux co-produits. Il est peu émetteur de gaz à effet de serre et ses rejets ont des qualités fertilisantes pour les cultures. L’élevage porcin présente des complémentarités fortes avec l’élevage de ruminants et les productions végétales. Ces interactions entre systèmes peuvent contribuer à optimiser la fourniture de protéines animales et végétales à l’échelle d’un territoire.

Les jardins collectifs se sont fortement développés ces dernières années. Ils suscitent un engouement au niveau national et mondial, notamment pour répondre à la demande d’une meilleure alimentation et qualité de vie. En reconnectant les différents acteurs et en promouvant des pratiques agricoles durables, les jardins partagés peuvent jouer un rôle pour accompagner le changement d’échelle de l’AB.

Ce projet s’inscrit dans la suite du projet SELBIODOM dont l’objectif était d’étudier dans quelle mesure l’« intégration culture-élevage » (ICE) pouvait faciliter le développement de l’élevage biologique dans les fermes et les territoires des Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM). Une traque aux innovations, conduite dans les trois territoires, a confirmé la mise en œuvre par les éleveurs en AB de pratiques innovantes pour l’alimentation animale, la fertilisation organique, et la santé des animaux (via l’utilisation de plantes). Elle a aussi pointé les jeunes installés ou en cours d’installation parmi les agriculteurs mettant en place le plus d’innovations.

Aux Antilles françaises, la culture de produits vivriers amylacés (igname, patate douce…) a fortement décru au cours des trente dernières années en raison à la fois de la présence de pathogènes qui affectent le rendement agronomique et du changement rapide des habitudes alimentaires. Les consommateurs se sont tournés vers des aliments ultra-transformés, généralement importés, à haute densité énergétique mais pauvres en micro-nutriments, à l’origine de troubles métaboliques, surpoids et obésité.

L’agriculture biologique (AB) dépend en partie de l’agriculture conventionnelle pour sa fertilisation azotée, ce qui peut limiter son expansion et fragiliser sa légitimité. Or la méthanisation est identifiée comme une clé technologique et agroécologique pour favoriser l’autonomie azotée des exploitations et participer à leur équilibre économique. Cependant, les modèles actuels de développement de la méthanisation se sont construit principalement autour des enjeux énergétiques et ils conduisent dans la plupart des cas à une intensification du système de production agricole, notamment végétale. Ces modèles font l’objet de critiques et sont peu cohérents avec les principes et pratiques de l’AB.

La Guadeloupe est la région de France avec le plus grand nombre de conversions entre 2020 et 2021. L’élevage bio peine néanmoins à se développer (seulement 11% des fermes en AB possèdent des animaux) et à répondre à la demande croissante des consommateurs pour des produits locaux, sains, accesssibles, etc.

Illustration de vaches au champ avec bâtiments d'élevage et de transformation

Découvrez en 2 minutes les résultats de 4 des projets exploratoires soutenus par le métaprogramme METABIO.

Jury de consommateurs de vin dans une salle de test

La production sous certification AB entraîne souvent des surcoûts notamment liés à la variabilité des rendements. Ces surcoûts peuvent être en partie compensés par un renforcement du consentement à payer (CAP) des consommateurs.

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