METABIO
Projets exploratoires

Projets exploratoires

Ces projets visent à développer les interfaces entre les différents champs disciplinaires, à encourager la prise de risques et à établir des preuves de concepts.

Dans ce dossier

Ce projet s’inscrit dans la suite du projet SELBIODOM dont l’objectif était d’étudier dans quelle mesure l’« intégration culture-élevage » (ICE) pouvait faciliter le développement de l’élevage biologique dans les fermes et les territoires des Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM). Une traque aux innovations, conduite dans les trois territoires, a confirmé la mise en œuvre par les éleveurs en AB de pratiques innovantes pour l’alimentation animale, la fertilisation organique, et la santé des animaux (via l’utilisation de plantes). Elle a aussi pointé les jeunes installés ou en cours d’installation parmi les agriculteurs mettant en place le plus d’innovations.

Aux Antilles françaises, la culture de produits vivriers amylacés (igname, patate douce…) a fortement décru au cours des trente dernières années en raison à la fois de la présence de pathogènes qui affectent le rendement agronomique et du changement rapide des habitudes alimentaires. Les consommateurs se sont tournés vers des aliments ultra-transformés, généralement importés, à haute densité énergétique mais pauvres en micro-nutriments, à l’origine de troubles métaboliques, surpoids et obésité.

L’agriculture biologique (AB) dépend en partie de l’agriculture conventionnelle pour sa fertilisation azotée, ce qui peut limiter son expansion et fragiliser sa légitimité. Or la méthanisation est identifiée comme une clé technologique et agroécologique pour favoriser l’autonomie azotée des exploitations et participer à leur équilibre économique. Cependant, les modèles actuels de développement de la méthanisation se sont construit principalement autour des enjeux énergétiques et ils conduisent dans la plupart des cas à une intensification du système de production agricole, notamment végétale. Ces modèles font l’objet de critiques et sont peu cohérents avec les principes et pratiques de l’AB.

La Guadeloupe est la région de France avec le plus grand nombre de conversions entre 2020 et 2021. L’élevage bio peine néanmoins à se développer (seulement 11% des fermes en AB possèdent des animaux) et à répondre à la demande croissante des consommateurs pour des produits locaux, sains, accesssibles, etc.

Illustration de vaches au champ avec bâtiments d'élevage et de transformation

Découvrez en 2 minutes les résultats de 4 des projets exploratoires soutenus par le métaprogramme METABIO.

Jury de consommateurs de vin dans une salle de test

La production sous certification AB entraîne souvent des surcoûts notamment liés à la variabilité des rendements. Ces surcoûts peuvent être en partie compensés par un renforcement du consentement à payer (CAP) des consommateurs.

Photo Synbiose

Au sein de l’AB, la biodynamie et la syntropie suscitent un certain engouement sur le terrain, par adhésion ou comme source d’inspiration, mais ont été peu étudiées.

Verres de vin blanc pour dégustation

Certifier le caractère bio des produits alimentaires est un enjeu considérable compte tenu de la multiplication des fraudes. Cependant, déterminer si un produit est bio n’est pas aisé, car l’analyse d’éventuels intrants non autorisés en bio n’est pas toujours possible (ex. produits peu détectables ou confinés à certaines parties de la plante).

Composition de photos avec des végétaux et des animaux

L’AB est contrainte par la disponibilité limitée des ressources de nutriments indispensables à la croissance des plantes.

photo INNOVCOV

Pour accélérer la transition vers des systèmes agri-alimentaires durables, la loi Egalim impose à la restauration collective d’acheter au moins 50% de produits durables, dont au moins 20% de produits issus de l’AB. Pour atteindre ces objectifs, les cantines et les acteurs des filières ont dû et devront innover ensemble.

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