UE-IE EN AB - Le dispositif expérimental INRAE en agriculture biologique

OBJECTIFS

Si les motivations sont nombreuses, des entretiens avec 35 UE et IE susceptibles ou accueillant déjà des expérimentations en AB ont permis d’identifier plusieurs types de freins :
•    La crainte du changement et du regard des « autres » (inadéquation avec les valeurs de l’AB, salissement des parcelles…), un changement de référentiel et un bouleversement des repères (sentiment de perte d’expertise technique, charge mentale et pénibilité du travail accrues).
•    Des incertitudes sur la faisabilité du modèle AB (équipements, coût des intrants, débouchés…). 
•    Une réglementation AB contraignante qui peut être complexe en cas de mixité et requiert une bonne traçabilité.  
•    Des équipes de recherche et des départements de tutelle parfois réticents (crainte de ne pas acquérir de résultats, de perdre des collections de ressources génétiques…), 
•    Spécialisation des systèmes actuellement expérimentés quand l’AB s’appuie sur la diversification et la complémentarité des productions. 

REALISATIONS

Ces entretiens ont aussi permis d’identifier des leviers à activer :
•    Favoriser les apprentissages (formations, ateliers, visites, échanges d’expériences,) pour les agents des UE-IE et des unités de recherche.
•    Des accompagnements financiers et matériels.
•    Des changements de pratiques progressifs (diversification des systèmes de production, gestion de la santé des animaux, des plantes et des sols, valorisation des produits…). 
•    Des encouragements dans le sens donné au travail, dans son organisation et dans les conditions de travail.
L’enjeu est de repenser le rôle des dispositifs expérimentaux en AB en associant les autres dispositifs AB hors INRAE que certaines recherches privilégient (fermes, EPLEFPA2, chambres d’agriculture…). Il s’agit aussi de considérer les UE-IE en AB comme des opportunités pour accroitre le dialogue entre disciplines, favoriser les interactions entre culture et élevage indispensables à une AB durable, développer les sciences et recherches participatives en amplifiant les liens science-société.
 

Contacts

• Dominique Desclaux (Département BAP/DIPSO)
• Catherine Mignolet (Département ACT)